Dernier article de 2024, pour vous souhaiter une bonne année et vous parler de 2025 !
Plusieurs occultations d’une planète par la Lune se produisent au cours de l’année. Mais ce n’est pas si souvent que l’on peut l’observer de nos latitudes.
En 2025 et 2026, nous aurons :
Mercure : le 1/4/2025 et 18/2/2025
Vénus : le 19/9/2025 et les 17/6, 14/9, 7/11/2026
Mars : les 14/1, 9/2, 30/6, 28/7/2025 et 16/2,5/10, 2/11/2026
Jupiter : rien en 2025, les 8/9,6/10,2/11, 30/11/2026
Saturne : 4/1, 1/2/2025 et rien en 2026
Et pour Saturne, il ne faudra pas rater le 4/1 très prochain, car sinon, vous ne reverrez cela qu’en 2031, puis 2036 !
De plus, l’occultation bénéficiera de meilleures conditions que du 21/8 passé, car Saturne sera à une trentaine de degrés et les anneaux seront plus ouverts.
Date et heure
Les heures sont données en UTC, donc cela sera 18h25 et 19h34 pour notre latitude.
Soyons plus précis, phase par phase, en intégrant les satellites qui seront occultés, eux-aussi et serviront de « balises » pour les phases d’observations.
Entre les secondes 22 et 37, soit 15 secondes, il faudra être attentif (et la caméra active 🙂 )
En terme de repérages, voici les trajectoires d’entrées-sorties
Pour Bruxelles, cela sera un poil plus haut que Lille, soit au milieu du limbe lunaire, tant à l’entrée qu’à la sortie.
A la sortie bien synchrone (moitié du limbe), on voit naturellement Rhéa apparaître en premier et c’est le moment de relancer la capture…
Car moins d’une minute plus tard, Saturne se remontre…
Capturer avec quoi ?
Avec… De la chance, tout d’abord ! Car il suffit de la moindre perturbation (ciel, nuage, matériel) pour rater la prise de vue. Ensuite, tout dépendra de la focale disponible.
Je ne compte plus le nombre de préparations soignées qui sont tombées dans l’échec total pour une raison ou l’autre, alors qu’une capture « à l’impro » a parfaitement fonctionné à 50km de là…
Une focale très basse (200-250mm, du genre des télescopes VA) ne montrera qu’une étoile brillante avec une Lune qui le sera tout autant.
Rem : inutile de compter sur un modèle de type Unistellar (F:450mm) en automatique, sauf si : vous le le passer totalement en manuel en ne PAS pointer Saturne ou la Lune.
- si ne lui demandez pas de suivre Saturne ou la Lune (car il passe dans un mode qui occulte tout le reste)
- vous pointez par exemple Encelade (=étoile) en mode « manuel » et régler le gain/luminosité vous-même
Un tube avec une focale plus haute (400-600mm) avec une caméra planétaire permettra aisément de capturer les phases, mais le seeing sera déterminant pour les détails de Saturne.
Avec un C8 (F:2032mm), on commence à centrer sur l’endroit (donc à le vérifier dès l’émergence de Rhéa)
Attention au réglage de la luminosité, car la différence Lune/Saturne est visible. Souvent, deux prises (une pour la Lune pendant l’occultation, une pour l’objet occulté), sont utilisées pour recomposer l’image finale.
Mais c’est vers 4-6m de focale (genre Barlow de 2 à 5x) que les images les plus impressionnantes pourront être faites.
On ne peut donc que vous souhaiter « Clear Sky » pour ce début d’année !