Journée Découverte de l’Astronomie 2022
Programme de la JDA 2022
Des conférences auront lieu à l’Auditorium et à la Whalll Station, avec notamment la participation de Yaël Nazé, de l’ULiège. Le Foyer du Whalll regroupera des ateliers pour enfants, une vitrine d’exposition de météorites, divers stands de : Jeunesse et Science, la météorologie, Latitude5050, la Fédération Francophone des Astronomes Amateurs de Belgique (FFAAB), la Société Royale Belge d’Astronomie, Météorologie, et Physique du Globe (SRBA), l’Association pour la Sauvegarde du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ASCEN), …
Des observations du soleil, puis du ciel nocturne, auront lieu sur l’esplanade de la maison communale.
La Journée sera accessible aux petits et grands et l’entrée sera gratuite. Elle se déroulera dans le respect des règles sanitaires en vigueur à ce moment-là.
Conférences
A l’auditorium
- À 15h30, Ann-Carine Vandaele, aéronomie spatiale ORB,
« L’exploration de Vénus » - À 17h00, Gaël Cessateur, aéronomie spatiale ORB,
« L’activité solaire et la météorologie spatiale » - À 18h30, Véronique Dehant, géophysicienne,
« Mars était habitable dans son passé… qu’en est-il à l’heure actuelle? » - À 20h00, Yaël Nazé, astrophysicienne,
« Astronomie de l’étrange – une conférence dont vous êtes le héros »
Au W:Halll Station
- Vers 15h15, Philippe Mollet, de MIRA, « Aaarde en Maan, een uniek duo »
- Vers 16h15, Raoul Lannoy, « Le programme Apollo »
- Vers 17h15, Guy Schayes, « Les tourbillons de Jupiter »
- Vers 18h15, Thierry Hanon-Degroote, « A la découverte de notre Galaxie »
- Vers 20h15, Roland Boninsegna, « La Vie dans l’Univers »
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JDA 2022 – Philippe Mollet
Aaarde en Maan, een uniek duo
Sterrenkunde handelt vaak over héél exotische en veraf gelegen objecten en fenomenen – maar eigenlijk staat één van de boeiendste én vooral belangrijkste ervan gewoon in onze achtertuin. In deze lezing gaan we op verkenning naar onze eigen Maan: hoe ontstond ze, wat is daar allemaal te zien, welke invloeden heeft ze op onszelf en op de Aarde (en welke blijken NIET waar te zijn), hoe uitzonderlijk is ze en waarom is er opeens terug zoveel interesse in ruimtevaart naar de Maan,…
En vooral: een heleboel verrassende en fascinerende feitjes en anekdotes over onze trouwe kompaan…
Philippe Mollet is -al 30 jaar ondertussen!- één van de vaste medewerkers van Volkssterrenwacht Mira in Grimbergen. Iedereen enthousiast maken voor de wonderen van de sterrenhemel is dus zijn job, maar het waarnemen van die sterrenhemel zelf is en blijft natuurlijk zijn grootste passie. Daarover schreef hij trouwens -samen met collega Frank Deboosere- de publicatie « Kijk Omhoog », dé Nederlandstalige referentie voor wie zelf wil beginnen met deze fascinerende hobby…
JDA 2022 – Raoul Lannoy
Le programme Apollo
Le programme Apollo a consisté à réaliser le pari du président Kennedy en 1961 : faire se poser un homme sur la Lune et le ramener sur Terre, avant 1970.
25 Milliards de $, 400.000 personnes, 8 ans et 2 mois furent nécessaires pour réaliser le rêve de l’humanité, rêve rendu possible dès que notre civilisation s’est rendue compte que nous vivions sur une planète et que la Lune était un autre monde, le plus proche, dans le vaste ciel.
Ce n’est pas seulement la continuation de l’exploration par les humains, pour satisfaire leur curiosité, mais aussi les premiers pas dans l’univers, si vaste et si hostile soit-il.
Le programme Apollo fut aussi une entreprise pacifique, de prestige, qui avait acquis l’urgence de la guerre. Cette entreprise a dans un premier temps permis la découverte de la Terre, de très loin, montrant sa solitude, sa fragilité, ses limites mais sa toute grande beauté.
Raoul Lannoy est fasciné par la conquête de l’espace depuis l’âge de 11 ans, après avoir vu le film « 2001, l’Odyssée de l’espace ». Il préside l’Astroclub Véga à Gembloux et est membre d’autres clubs et associations d’astronomie. Sa passion actuelle, c’est un mélange d’astronomie et d’astronautique.
En 2009, il est devenu coordinateur d’Astronomes Sans Frontières pour la Belgique grâce à ses connaissances du français, du néerlandais et de l’anglais et aussi grâce aux implications nombreuses du club en astronomie.
JDA 2022 – Guy Schayes
Les tourbillons de Jupiter
Jupiter fut longtemps une planète associée aux divinités de l’Antiquité. Il fallut attendre le XVIIe s avec la découverte par Galilée des satellites de Jupiter pour démystifier la planète et, un peu plus tard, l’observation par Cassini de la structure en bandes parallèles et de la Grande tache rouge, pour en établir les grandes caractéristiques. Mais en fait, elle restait mystérieuse car on n’en comprenait pas grand-chose.
Ce n’est qu’avec l’avènement des sondes spatiales qu’on a pu en savoir un peu plus. Dès 1973, Pioneer 10 a révélé les premiers détails fascinants des tourbillons de son atmosphère. La dernière mission orbitale Juno, toujours en cours, nous livre de précieuses informations permettant de comprendre un peu mieux ce qu’il s’y passe.
Guy Schayes, pr ém (UCL). Spécialité : la physique atmosphérique et la turbulence. A développé les premiers modèles numériques de météorologie locale. Ancien Président de la Société Royale belge d’Astronomie et de Météorologie (SRBA).
JDA 2022 – Thierry Hanon-Degroote
A la découverte de notre Galaxie
A notre échelle, notre Univers est démesuré mais notre propre galaxie est tout aussi gigantesque. Avant de parler de se rendre dans un autre galaxie, que connaissons-nous de la nôtre ?
Des outils de simulation en 3D nous permettent de nous rendre compte de la taille et
des objets de notre banlieue galactique : planètes, étoiles, comètes, exoplanètes et bien d’autres…
Nous vous proposons donc une balade depuis notre Terre aux confins de notre Galaxie… »
Thierry Hanon-Degroote, astronome amateur, conférencier et animateur dans le domaine de l’astronomie et des technologies liées. Actif au sein de plusieurs organisations et associations astronomiques belges et internationales.
JDA 2022 – Roland Boninsegna
La vie dans l’Univers
Les humains ont toujours été hantés par l’existence ou non d’une forme de vie extraterrestre, après avoir présenté un court historique de l’évolution des idées au cours du temps, nous nous poserons les questions fondamentales sur ce sujet, questions qui permettront à l’orateur de se transformer en conteur, porteur d’une histoire fantastique. Sans oublier d’évoquer les phénomènes mal identifiés, on évoquera les conditions extrêmes régnant sur les corps de notre système solaire et les chances d’y détecter bientôt une activité biologique. Le public sera ensuite plongé dans la recherche des planètes extrasolaires et des espoirs suscités par les prochains projets scientifiques.
Mais cela reste-t-il bien raisonnable?
Roland Boninsegna est né à Charleroi en 1949. Il est diplômé professeur des écoles en 1969. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour l’astronomie et l’astronautique. En 1973, il se spécialise dans l’observation astronomique des étoiles variables mais aussi dans l’occultation des étoiles. En 1978, il crée le « European Asteroidal Occultation Network » (EAON), consacré aux occultations astéroïdales. Il est vice-président du «Groupe Européen d’Observations Stellaires » (GEOS). Ensuite Roland effectue de nombreuses missions dans des observatoires français et suisses. En 1992, il quitte l’enseignement traditionnel pour se consacrer à sa nouvelle mission : enseigner l’astronomie aux jeunes. Il fait partie de l’organisation « European Association for Astronomy Éducation » (EAAE), dédiée à l’enseignement de l’astronomie. Il est maintenant retraité.
JDA 2022 – Ann-Carine Vandaele
L’exploration de Vénus
Vénus est souvent décrite comme la petite sœur de la Terre ayant tourné au cauchemar : de taille semblable, Vénus possède une atmosphère composée de gaz carbonique et de nuages d’acide sulfurique, avec à sa surface des conditions de température et de pression extrêmes, puisqu’on y avoisine les 450°C et 90 fois la pression atmosphérique terrestre.
Récemment les agences spatiales Européenne (ESA) et Américaine (NASA) ont sélectionné plusieurs missions pour aller explorer Vénus. Les deux missions sélectionnées par la NASA font partie du programme Discovery, une série de missions spatiales consacrées à l’exploration du Système Solaire par des robots. De son côté, l’ESA a choisi la mission EnVision. Avec ces missions, l’objectif est de comprendre comment Vénus est devenue un monde infernal alors qu’elle a tant d’autres caractéristiques similaires au nôtre. Ces missions seront lancées dans la période 2028-2031 et seront complémentaires. La mission Européenne, EnVision, emportera un radar à ouverture synthétique (SAR) fourni par la NASA, un radar sondant la sous-surface et une suite de trois spectromètres, VenSpec, qui sondera l’atmosphère depuis la surface jusqu’au-dessus des nuages. Ces instruments permettront de faire le lien entre l’atmosphère et les changements observés de la surface, liés au volcanisme par exemple.
L’exposé fera le bilan de ce que nous connaissons sur Vénus, et présentera les nouvelles missions prévues ainsi que leurs objectifs scientifiques.
Après ses études d’ingénieur à l’ULB, Ann Carine Vandaele entame un doctorat sur le développement d’un instrument mesurant la pollution urbaine. Elle effectue sa thèse en collaboration avec l’Institut Royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique où elle poursuit sa carrière ensuite. En 2006, elle crée une équipe pour analyser les données recueillies par l’instrument belge SOIR à bord de la sonde Venus Express. Ensuite elle propose l’instrument NOMAD pour la mission ExoMars Trace Gas Orbiter, actuellement en orbite autour de Mars. Aujourd’hui elle est également responsable de l’instrument VenSpec-H, l’un des spectromètres à bord de la mission EnVision.
JDA 2022 – Gaël Cessateur
L’activité solaire et la météorologie spatiale
Le Soleil est une étoile active, et cette activité se manifeste à travers plusieurs mécanismes allant des éruptions solaires aux cycles à très long terme. Le Soleil influence l’ensemble de l’héliosphère, qui baigne alors dans le vent solaire, ce flux de particules provenant du Soleil lui-même. L’étude de l’impact de l’activité solaire sur les planètes et petits corps du Système solaire a fait émerger une science récente, la météorologie de l’espace. Une des plus belles manifestations de l’activité solaire reste les aurores, visible sur de nombreuses planètes possédant un champ magnétique. Nos activités technologiques, surtout les satellites en orbite, sont directement impactés par l’activité solaire comme nous le verrons.
Cette conférence fera d’abord le point sur les différentes activités solaires, des évènements éruptifs au cycle de 11 ans, puis présentera également les anciennes et nouvelles missions spatiales liées à la météorologie de l’espace. On y verra notamment la forte contribution des instituts fédéraux belges.
Après ses études d’ingénieur en France, Gaël Cessateur réalise un doctorat sur la caractérisation de l’irradiance solaire au LPC2E sur Orléans. Il effectue ensuite un postdoc en Suisse où il a été responsable de l’instrument PREMOS sur la mission spatial PICARD. Depuis 2014, il travaille à l’Institut Royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique sur la mission ROSETTA pour modéliser les émissions de la coma mais aussi sur le développement de nouveaux instruments pour étudier la polarisation des aurores terrestres.
JDA 2022 – Véronique Dehant
Mars était habitable dans son passé… qu’en est-il à l’heure actuelle?
La planète Mars a connu, dans son existence, une période durant laquelle l’eau – un élément essentiel à la vie – a été abondante à sa surface. En effet, sur cette planète qui n’exhibe pas une tectonique des plaques analogue à celle de la Terre, les témoins du passé lointain restent en grande partie visibles à sa surface, notamment ceux qui indiquent qu’il y a eu naguère de l’eau en quantité importante : ravins, vallées, deltas de rivière, roches sculptées par de large flux, etc…. Les scientifiques ont aussi compris qu’il y a eu un champ magnétique intense dans le passé lointain de Mars. Les traces d’eau à la surface de Mars ont disparu après un milliard d’années d’existence de Mars et depuis cette époque, il y a 3.5 milliards d’années, Mars a perdu son atmosphère et est extrêmement sèche.
Pourquoi cette planète tellurique, dont les caractéristiques sont assez proches de celles de la Terre, a-t-elle évolué de manière différente ? Les missions spatiales vers Mars ont et auront pour objectif de comprendre ses similitudes et ses différences avec la Terre. Nous discuterons des résultats des dernières missions spatiales et parlerons des missions futures. Nous porterons particulièrement attention aux missions auxquelles la Belgique participe
Titulaire d’une licence en mathématiques et d’une maîtrise et d’un doctorat en géophysique (UCLouvain), Véronique Dehant est actuellement Chef de Service à l’Observatoire royal de Belgique, où elle est responsable de la Direction opérationnelle « Systèmes de référence et planétologie ». Elle est également professeur extraordinaire à l’Université catholique de Louvain (UCLouvain). Elle participe à plusieurs missions spatiales, en particulier à la mission MarsExpress de l’ESA (l’Agence Spatiale Européenne) et la mission InSight (Interior Exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) de la NASA actuellement à la surface de Mars. Elle est également coresponsable de l’expérience LaRa (Lander Radioscience) qui sera lancée vers Mars dans le cadre de la mission ExoMars 2022.
Elle est membre de nombreuses associations scientifiques nationales et internationales et a publié plusieurs centaines d’articles (revues et colloques).
Ses travaux ont été récompensés par de nombreux prix et nominations. Elle est membre de l’Académie royale de Belgique (Classe des Sciences) depuis 2010, Dr. Honoris Causa de l’Observatoire de Paris depuis 2014 et membre étrangère de l’Académie des sciences de Paris depuis 2016. Elle est Commandeur de l’Ordre de Léopold II (2016) et elle vient d’obtenir le prix De Leeuw-Damry-Bourlart, un des cinq prix d’excellence de la recherche du FNRS. En 2015 et en 2019, elle a obtenu deux bourses prestigieuses du Conseil Européen de la Recherche (ERC).
JDA 2022 – Yaël Nazé
Astronomie de l’étrange – une conférence dont vous êtes le héros
Quoi de plus étrange que tous ces bidules célestes et les énergumènes qui les étudient ?
Cette conférence vous dévoile quelques arcanes parmi les plus bizarres de la science du ciel et de ses adeptes. Particularité : c’est vous qui choisirez les thèmes à aborder, parmi de
nombreuses propositions un rien décalées… Vous repartirez de cette plongée dans l’étrange cosmique un sourire aux lèvres et au cerveau. Une chose est sûre : l’Univers n’a pas fini de nous étonner !
Astrophysicienne FNRS à l’Université de Liège, Yaël Nazé étudie les étoiles très massives, des objets chauds et brillants qui dominent véritablement les galaxies qui les accueillent, ainsi que leurs interactions (entre elles et avec le milieu qui les entoure). Outre ses travaux scientifiques et ses enseignements, elle consacre la majorité de son temps libre à la diffusion des sciences par le biais d’animations, d’expositions, de débats, de conférences, mais aussi de l’écriture (une centaine d’articles et une douzaine de livres). Cette activité de vulgarisation lui a valu de nombreux prix.